Babylone, une histoire et un symbole qui perdurent
Babylone est mentionnée de nombreuses fois dans la Bible, à la fois dans l’Ancien et le Nouveau Testament. Son nom apparaît également dans les textes du « père de l’histoire », l’historien grec Hérodote ; ce dernier visita la cité au ve siècle av. J.‑C. Les auteurs grecs en donnent généralement une image positive, contrairement à la vision biblique.
Évoquant d’abord la fondation de Babylone par Nimrod, « lui qui commença à être puissant sur la terre » (1 Chroniques 1 : 10), les Écritures hébraïques décrivent ensuite la manière dont Dieu interrompit la construction de la tour de Babel (Genèse 11), puis les interactions de la cité de Babylone avec les royaumes d’Israël et de Juda (2 Rois 20 : 12‑13 ; 2 Rois 24) du viiie au vie siècle av. J.‑C. C’est peut-être à cause de son histoire, de la Babel de Nimrod à la Babylone de Nebucadnetsar, que la cité est devenue un symbole de l’orgueil et de l’arrogance des hommes. Les prophètes Ésaïe et Jérémie ont parlé des caractères et du sombre destin de Babylone (Ésaïe 13 ; Jérémie 50, 51). Ce fut la déportation des prisonniers juifs à Babylone par le roi Nebucadnetsar (605‑562 av. J.‑C.) qui donna leur situation géographique aux prophètes hébreux Ézéchiel et Daniel. Cette déportation fut un événement si déterminant qu’il constitue un point de référence biblique majeur. Elle est notamment mentionnée dans la généalogie de Christ par Matthieu et dans l’histoire d’Israël par Étienne (Matthieu 1 : 11, 12, 17 ; Actes 7 : 43).
La dernière référence symbolique de Babylone se trouve dans le livre de l’Apocalypse, où la cité représente tout ce qui est mauvais au sein du gouvernement, de la religion et de la société des hommes, dans le présent et à l’avenir. C’est le régime que Dieu finira par détruire pour toujours : « Elle est tombée, elle est tombée, Babylone la grande, qui a abreuvé toutes les nations du vin de la fureur de sa débauche ! » (Apocalypse 14 : 8 ; voir aussi les chapitres 17 et 18).