Néoplatonisme
Réémergence des idées exprimées par Platon, le néoplatonisme s’est développé en Egypte au troisième siècle sous l’influence de Plotin. Son disciple Porphyre développa cette philosophie, posant le fondement pour Jamblique qui créa la forme de néoplatonisme qui engloba le monde romain.
Marius Victorinus traduisit les œuvres de Jamblique en latin durant les décennies qui suivirent l'arrivée d'Augustin à Milan. En traduisant, il put ainsi présenter une forme de néoplatonisme qui pouvait être absorbée par l’Église de son temps, notamment dans ses arguments en faveur de la trinité. Augustin fut nettement influencé par les traductions latines de Marius Victorinus, que lui avait présenté Ambroise, évêque de Milan. Dans ses Confessions, Augustin décrit l’effet intellectuel de la lecture de « certains livres de platoniciens. »
Le néoplatonisme a eu un grand impact sur la pensée européenne lors des deux derniers millénaires. Il est devenu la base de l’éducation supérieure dans l'Empire romain, abordant toutes les matières. Comme l’Église a fourni la base de la pensée médiévale, l’Europe occidentale a hérité de la philosophie.
Il fut également transmis à l’islam après l’invasion de la Syrie et de l'Égypte, d’où il rentra dans Byzance et finit par rajeunir la pensée de l’Europe occidentale, formant les bases de la Renaissance italienne.
Un élément fondamental du néoplatonisme est que la connaissance n’est pas une fin en soi mais un moyen d'atteindre le salut. Tout comme dans la philosophie gnostique qui le précéda, l'ignorance était comparée au mal.
Mais plus encore, comme ce fut apprécié du mouvement humaniste, les gens « possèdent leur propre moyen de salut » (traduit de Routledge Encyclopedia of Philosophy, entrée « Neoplatonism »).
Comme dans les formes antérieures de philosophie grecque, la raison avait une grande importance, et l’irrationalisme n’était pas accepté. D’où l’aspect fondamental de la raison et des explications rationnelles.
La vertu existait à différents niveaux et elle devait être recherchée jusqu’au plus haut niveau, selon Routledge, dans le but de « devenir semblable à Dieu. »