Messages de malheur et d’espérance
Les prophètes mineurs parlent sans détour
Comme Ésaïe, Jérémie et Ézéchiel, les douze prophètes qui ont écrit des livres plus courts, donc dits « mineurs », ont parlé avec force de destruction imminente, mais aussi de rétablissement ultime.
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(PARTIE 26)
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Dans cette série sur la Loi, les Prophètes et les Écrits, nous avons généralement respecté l’ordre des Écritures hébraïques telles qu’elles sont publiées dans le Tanakh [par la Jewish Publication Society]. Dans la partie des Prophètes, trois prophètes « majeurs » (Ésaïe, Jérémie et Ézéchiel) sont suivis de douze « mineurs » : Osée, Joël, Amos, Abdias, Jonas, Michée, Nahum, Habakuk, Sophonie, Aggée, Zacharie et Malachie. Ceux-ci sont qualifiés de « mineurs » uniquement sur la base de la longueur de leur texte prophétique. L’ensemble, à l’origine sur un même rouleau, équivaut à un seul des livres des prophètes majeurs. Ils ont été réunis à un moment, après la reconstruction du temple détruit à Jérusalem.
La première mention des « Douze » en tant que recueil unique se trouve dans le Siracide (ou Ecclésiastique), livre en hébreu du début du deuxième siècle avant l’ère chrétienne. La preuve matérielle la plus ancienne se trouve dans les rouleaux de la mer Morte (qui remontent au milieu du deuxième siècle avant l’ère chrétienne), parmi lesquels des fragments proviennent des douze prophètes mineurs.
Plusieurs des livres sont antérieurs à l’exil des Israélites en Assyrie et Babylonie. D’autres datent de l’exil et d’autres encore y sont postérieurs. Cependant, à cause de diverses incertitudes, leurs ouvrages ne peuvent pas tous être datés avec précision et ils ne suivent pas forcément l’ordre chronologique. Osée apparaît d’abord, probablement parce qu’il était le premier des trois contemporains d’Ésaïe, les deux autres étant Amos et Michée.
« Quant aux douze prophètes, que Dieu leur suscite des successeurs ! En effet, ils ont encouragé le peuple de Jacob et l'ont sauvé, parce qu'ils n'ont jamais désespéré. »
1. Osée
Osée fut le seul prophète dont les paroles écrites figurent dans la Bible et portent uniquement sur le royaume du Nord d’Israël. Son auditoire direct était identifié par le nom de la principale tribu, Éphraïm, centrée en Samarie.
Les versets introductifs situent l’époque : « La parole de l’Éternel fut adressée à Osée, fils de Beéri, au temps d’Ozias, de Jotham, d’Achaz, d’Ézéchias, rois de Juda, et au temps de Jéroboam, fils de Joas, roi d’Israël » (Osée 1 : 1).
La mention des rois de Juda indique peut-être que le contenu du livre avait aussi un écho dans le royaume du Sud. Jéroboam II a gouverné vers 789 à 748 avant l’ère chrétienne, et Osée a probablement prophétisé dans les dernières années de son règne ; Israël avait bénéficié de plusieurs décennies de force politique et de prospérité, ce qui a contribué à éloigner de Dieu les Israélites.
Comme avec la plupart des prophètes, le message consistait en un avertissement, des appels à la repentance et la promesse d’un rétablissement. Osée allait incarner ce qui était arrivé à leur relation avec Dieu. Il allait devoir épouser une prostituée, triste rappel de ce qu’Israël était devenu aux yeux de son époux symbolique. Ils eurent trois enfants dont les noms reflétaient le rejet d’Israël par Dieu. Le premier fut un garçon, Jizreel, ce qui signifie « défaite militaire » : « Je briserai l’arc d’Israël dans la vallée de Jizreel », dans le nord du pays. Le deuxième fut une fille, Lo-Ruchama (« Sans-Pitié »), c’est-à-dire que Dieu n’épargnerait plus Israël. Un troisième enfant, Lo-Ammi (« Pas-Mon-Peuple »), représentait la rupture de la relation matrimoniale figurée entre Dieu et le peuple (Osée 1 : 4‑9 ; 2 : 2).
Ainsi, Dieu annonçait qu’il mettrait fin au royaume de la maison d’Israël, un peuple pour lequel il n’aurait plus de pitié, et dont il ne serait plus ni le Dieu, ni l’époux spirituel. Parmi de nombreux revers, les Israélites allaient être affligés par la peur, la maladie, la famine, la guerre, la mort et l’exil. Le fait de ne pas avoir tenu compte des malédictions croissantes de Dieu allait aboutir à la captivité et à l’exil : « Ils ne resteront pas dans le pays de l’Éternel ; Éphraïm retournera en Égypte [au sens figuré], et ils mangeront en Assyrie des aliments impurs » (9 : 3). Leur rejet de la loi divine allait les livrer aux mains d’un souverain impitoyable : « Ils ne retourneront pas au pays d’Égypte ; mais l’Assyrien sera leur roi, parce qu’ils ont refusé de revenir à moi. L’épée fondra sur leurs villes, exterminera, dévorera leurs soutiens, à cause des desseins qu’ils ont eus » (11 : 5‑6).
Ces prophéties furent réalisées lors de l’attaque du royaume du Nord lancée par le roi assyrien Salmanasar. L’auteur de 2 Rois justifia la fin du royaume et l’exil par le culte de dieux étrangers, l’instauration de hauts lieux pour l’idolâtrie, le refus opiniâtre de changer, le rejet de la loi de Dieu, et la pratique d’enchantements et de la divination (2 Rois 17 : 7‑18), c’est-à-dire les mêmes péchés qu’Osée énumérait. Il conclut : « Et Israël a été emmené captif loin de son pays en Assyrie, où il est resté jusqu’à ce jour » (verset 23).
Osée a également écrit à propos des bénédictions qui se produiraient lors du rétablissement futur d’Israël dans son pays. Osée aborda le retour d’Israël et de Juda dans le pays en parlant de « mon peuple » (Osée 2 : 1‑3), ainsi que la reprise de la relation matrimoniale entre Dieu et son peuple (2 : 16‑25), la restauration d’une royauté conforme à Dieu (3 : 5), la guérison et le redressement (6 : 1‑3), la justice (10 : 12), l’amour pour Éphraïm (11 : 8‑11) et le rétablissement complet d’Israël (14 : 1‑8).
Entre la mort de Jéroboam et la chute de Samarie, le Nord connut une période instable et un déclin, six rois se succédant rapidement, parmi lesquels quatre moururent assassinés.
Il est probable que le recueil des prophéties d’Osée ait été envoyé ultérieurement à Juda et intégré aux Douze.
« Les prophètes [...] abordent surtout ces deux sujets : comment et pourquoi le peuple de Dieu peut s’attendre à être bientôt puni par diverses catastrophes, et comment et pourquoi les Israélites peuvent espérer être secourus et, en définitive, rétablis. »
2. Joël
Joël est venu avec un message de repentance et de rétablissement destiné à Juda, mais rien n’est précisé quant au contexte historique ou aux personnalités, rois ou princes, hormis l’indication de sacrificateurs et d’anciens. Comme ni l’Assyrie ni Babylone ne sont mentionnées, le livre a été composé, suppose-t-on, soit avant leur domination soit, plus probablement, après la chute de Babylone qui date de 539 avant l’ère chrétienne. Les nations voisines citées sont celles qui avaient fait souffrir Juda (Joël 3 : 4‑8). De plus, le royaume du Nord d’Israël ne figure pas et l’emploi de Juda pour désigner Israël laisse présumer un livre écrit après l’exil. Des références positives au temple de Jérusalem suggèrent une date postérieure au retour de Babylone.
Le livre débute par le récit d’un fléau sans précédent causé par quatre sortes de sauterelles (Chapitre 1) et conduit, dans des termes similaires, à une prophétie relative au futur « jour de l’Éternel » et à l’armée angélique de Dieu (2 : 1‑11). Ceci correspond au moment où Dieu interviendra pour mettre un terme à l’ère des activités humaines.
Vient ensuite une supplication pour que Juda se repente face au fléau des sauterelles, d’où la nécessité pour tous de changer de mœurs étant donné que le jour du jugement de Dieu approchait : « Maintenant encore, dit l’Éternel, revenez à moi de tout votre cœur, avec des jeûnes, avec des pleurs et des lamentations ! Déchirez vos cœurs et non vos vêtements, et revenez à l’Éternel, votre Dieu ; car il est compatissant et miséricordieux, lent à la colère et riche en bonté, et il se repent des maux qu’il envoie » (2 : 12‑13).
Une prophétie sur l’Esprit de Dieu répandu sur son peuple avant le jour du Jugement (2 : 28‑32) introduit la section finale du livre. Ce passage est cité dans le Nouveau Testament, dans le livre des Actes quand Pierre s’adresse à la foule pour expliquer la descente de l’Esprit Saint, le jour de la Pentecôte (Actes 2 : 16‑21). Les premiers disciples de Jésus comprenaient qu’ils faisaient partie d’un groupe initial d’individus destinés à recevoir l’Esprit divin avant le retour final de Christ et le jour du Jugement.
Pour finir, Joël expliqua quelques-uns des événements qui accompagneront la fin de cet âge de l’humanité. De nombreuses nations combattront au Moyen-Orient, à la requête de Dieu lui-même (3 : 9‑15). Ce sera le moment du jugement pour toutes les nations qui ont défavorisé le peuple d’Israël : « De Sion l’Éternel rugit, de Jérusalem il fait entendre sa voix ; les cieux et la terre sont ébranlés. Mais l’Éternel est un refuge pour son peuple, un abri pour les enfants d’Israël » (3 : 16).
3. Amos
Amos s’adressait principalement aux Israélites du Nord à qui il annonça leur captivité à venir. Ancien agriculteur (Amos 1 : 1 ; 7 : 14), il parlait désormais en vertu de l’autorité divine, traitant des problèmes de l’Israël du Nord sous Jéroboam II et des péchés de Juda sous le roi Ozias (vers 785 à 743 avant l’ère chrétienne). Les royaumes voisins de Syrie, Philistie, Tyr, Édom, Ammon et Moab étaient également stipulés en vue d’un châtiment futur (1 : 3‑2 : 3).
Rappelant à toute la nation, Nord et Sud, son engagement à l’égard d’Israël, Dieu dit : « Je vous ai choisis, vous seuls parmi toutes les familles de la terre ; c’est pourquoi je vous châtierai pour toutes vos iniquités » (Amos 3 : 2).
Insistant sur la destruction imminente du royaume du Nord, Dieu expliqua qu’il continuerait à s’exprimer à travers les prophètes à ce sujet (verset 7) bien que les Israélites n’aient pas changé leurs habitudes, et ce, malgré les avertissements les incitant à se repentir qu’il avait envoyés au moyen de la famine, la sécheresse, l’infestation des cultures et les sauterelles (4 : 6‑11).
L’absence de justice et d’équité, la corruption généralisée et le traitement arbitraire des pauvres et nécessiteux (5 : 7, 10‑11) justifiaient le châtiment de Dieu, mais il gardait l’espoir d’un repentir : « Haïssez le mal et aimez le bien, faites régner à la porte la justice ; et peut-être l’Éternel, le Dieu des armées, aura pitié des restes de Joseph » (verset 15). Le luxe, l’aisance et le contentement de soi dont les autorités s’entouraient allaient provoquer « le jour du malheur » (6 : 3‑8), ce qui affecterait la nation tout entière, de « l’entrée de Hamath » dans le nord jusqu’au « torrent du désert » dans le sud (verset 14 ; voir aussi 2 Rois 14 : 25).
« Si Amos n’était pas un prophète formé à cette fonction, cela ne l’empêcha certainement pas de prononcer de puissants et touchants oracles dont l’impact portait au cœur même des responsabilités d’une nation rebelle vis-à-vis de Dieu. »
Bien qu’il ait exaucé les prières de clémence d’Amos au sujet des fléaux des sauterelles et du feu, Dieu ne se laissa pas fléchir à propos du jugement du royaume du Nord : « Et je me lèverai contre la maison de Jéroboam avec l’épée » (7 : 9).
Le prêtre de Béthel, Amatsia, rapporta au roi la prophétie d’Amos puis dit au prophète de quitter Juda. Pour sa défense, Amos répondit simplement que Dieu lui avait donné consigne de porter le message et que le prêtre subirait les conséquences de l’invasion et de la captivité (versets 15 et 17). La chute de la maison du Nord était imminente, Dieu se retirerait du milieu d’eux, sa Parole ne leur serait plus accessible, le pays serait pillé et la population emmenée captive (Chapitre 8).
Pourtant, viendraient miséricorde et rétablissement : « Voici, le Seigneur, l’Éternel, a les yeux sur le royaume coupable. Je le détruirai de dessus la face de la terre ; toutefois je ne détruirai pas entièrement la maison de Jacob, dit l’Éternel » (9 : 8). Les captifs israélites allaient être dispersés parmi les nations puis ramenés (verset 9).
La restauration allait redresser la maison de David qui s’était effondrée et inclure les nations qui accepteraient la souveraineté divine (versets 11 et 12). Le premier chef de l’Église du Nouveau Testament, Jacques, a cité ce passage en le réinterprétant dans le contexte de l’acceptation des non-juifs dans l’Église sous le règne de Christ, successeur spirituel de David (Actes 15 : 16‑18). De plus, la restauration entraînerait le retour des Israélites captifs, la reconstruction des villes et la prospérité agricole (Amos 9 : 13‑15), marque du rétablissement millénaire suite au second avènement de Christ.
4. Abdias
D’après le contexte, Abdias prophétisait probablement avant l’exil. Il parla du royaume édomite voisin, territoire des descendants du jumeau de Jacob, Ésaü. Leur relation avait été tendue depuis l’époque où, par la ruse, Jacob avait volé le droit d’aînesse d’Ésaü (voir Genèse 27).
Beaucoup plus tard, alors que les Israélites avaient entamé la dernière partie de leur voyage d’exode jusqu’au pays promis et qu’ils tentaient de traverser le territoire des Édomites, Dieu leur commanda d’éviter toute confrontation avec ce peuple. Malgré les précautions d’Israël, les Édomites opposèrent une force lourdement armée (Nombres 20 : 14‑21). Une courte prophétie d’Abdias avertit Édom de ne pas perpétuer cette haine (Abdias 1 : 10‑16).
Le prophète Ézéchiel a mentionné l’histoire de l’attitude d’Édom et son résultat à son époque, montrant que l’animosité des Édomites, alors que Jérusalem était attaquée par les Babyloniens, ne resterait pas impunie : « Parce que tu avais une haine persistante, parce que tu as précipité par le glaive les enfants d’Israël, au jour de leur détresse, au temps où l’iniquité était à son terme, je suis vivant ! dit le Seigneur, l’Éternel, je te mettrai à sang, et le sang te poursuivra ; puisque tu n’as pas haï le sang, le sang te poursuivra (Ézéchiel 35 : 5‑6).
5. Jonas
Durant le règne de Jéroboam, Dieu parla également par l’intermédiaire du prophète mineur Jonas. Celui-ci est surtout connu pour sa mission prophétique assurée à contrecœur auprès de l’importante puissance régionale qu’était l’Assyrie, et de sa capitale Ninive. C’est à cette période qu’il affronta un énorme poisson, comme chacun le sait (Jonas 1‑3).
À la grande déception du prophète, l’Assyrie changea d’attitude en entendant ses avertissements publics et évita ainsi la sanction, échappant à l’invasion potentielle d’Israël et à l’expulsion de ses habitants.
Jonas aurait préféré que les Assyriens soient détruits plutôt qu’ils réussissent à faire ce qu’il espérait pour son peuple alors entre leurs mains. Cependant, Dieu le réprimanda pour son manque de pitié : « Et moi, je n’aurais pas pitié de Ninive, la grande ville, dans laquelle se trouvent plus de cent vingt mille hommes qui ne savent pas distinguer leur droite de leur gauche, et des animaux en grand nombre ! » (4 : 11).
6. Michée
Le prophète Michée intervint pendant les règnes de Jotham, roi de Juda, et de ses successeurs Achaz et Ézéchias (Michée 1 : 1), c’est-à-dire sur une période de 55 ans (vers 743 à 698 avant l’ère chrétienne). Il venait de Moréscheth, une ville au sud de Jérusalem, mais ses messages s’adressaient à la fois à Juda et à Samarie. L’idolâtrie des deux royaumes provoqua leur destruction mais, ici, les avertissements concernaient le Nord (1 : 6‑7 ; 5 : 12‑13). Samarie allait tomber d’abord, puis Juda.
Les premiers versets de Michée portent sur ces destructions : « Et tout cela à cause du crime de Jacob, à cause des péchés de la maison d’Israël ! Quel est le crime de Jacob ? N’est-ce pas Samarie ? Quels sont les hauts lieux de Juda ? N’est-ce pas Jérusalem ?… Je ferai de Samarie un monceau de pierres dans les champs » (Michée 1 : 5‑6a). Le message destiné à Samarie doit donc être antérieur à 722 avant l’ère chrétienne, date de sa prise par les Assyriens.
« On t’a fait connaître, ô homme, ce qui est bien ; et ce que l’Éternel demande de toi, c’est que tu pratiques la justice, que tu aimes la miséricorde, et que tu marches humblement avec ton Dieu. »
Jérémie a confirmé que, pendant le règne d’Ézéchias, Michée prononça une prophétie spécifique sur la chute de Jérusalem (comparer Jérémie 26 : 18‑19 et Michée 3 : 12). De plus, ce dernier fit allusion à la captivité prochaine de Juda à Babylone (Michée 4 : 10‑11). Tout en se lamentant des péchés du royaume du Sud, Michée mentionna plusieurs cités de la plaine côtière d’Israël (1 : 8‑16) qui faisaient sans doute partie des quarante-six villes que le roi assyrien Sanchérib disait avoir conquises pendant sa campagne contre Ézéchias en 701 avant l’ère chrétienne.
Les types de comportement à l’origine de la ruine d’Israël, et finalement de Juda, étaient les mauvais traitements des pauvres par les riches (2 : 1‑2, 8‑9), la dépravation des dirigeants civils et religieux, l’iniquité, l’injustice et la corruption (3 : 1‑11 ; 7 : 2‑5). Mais comme les autres prophètes, Michée ne servait pas uniquement à annoncer des jugements, il apportait aussi l’espérance d’un rétablissement. Il prophétisa la venue du Messie (5 : 1) dans un passage que l’évangéliste Matthieu citera comme ayant été accompli par Jésus.
Dans la prophétie bien connue sur l’instauration finale du royaume de Dieu sur terre pour toute l’humanité, Michée décrivit un temps où la voie de Dieu sera reconnue par tous : « Des nations s’y rendront en foule, et diront : Venez, et montons à la montagne de l’Éternel, à la maison du Dieu de Jacob, afin qu’il nous enseigne ses voies, et que nous marchions dans ses sentiers. Car de Sion sortira la loi, et de Jérusalem la parole de l’Éternel » (Michée 4 : 2). L’enseignement militaire cessera tandis que les nations transformeront symboliquement leurs armes en outils agricoles, et tous les hommes seront en paix (versets 3 et 4).
Les derniers mots de Michée sont remplis d’espoir. Malgré tout ce qu’Israël et Juda avaient en enfreignant leur engagement vis-à-vis de ses voies, Dieu voulait leur pardonner : « Quel Dieu est semblable à toi, qui pardonnes l’iniquité, qui oublies les péchés du reste de ton héritage ? Il ne garde pas sa colère à toujours, car il prend plaisir à la miséricorde. Il aura encore compassion de nous, il mettra sous ses pieds nos iniquités ; tu jetteras au fond de la mer tous leurs péchés. Tu témoigneras de la fidélité à Jacob, de la bonté à Abraham, comme tu l’as juré à nos pères aux jours d’autrefois » (7 : 18‑20).
La prochaine fois, nous terminerons les Prophètes mineurs avec une vue d’ensemble sur Nahum, Habakuk, Sophonie, Aggée, Zacharie et Malachie.
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